Don’t come knocking
De : Wim Wenders Avec : Sam Shepard, Jessica Lang, Gabriel Mann, Sarah Polly, Tim Roth
Sortie France le : mercredi 12 octobre 2005
Allemagne/Etats-Unis, 2005, 2h02.
Sélection officielle au Festival de Cannes 2005.
Un film à la fois attachant et décevant, où un acteur à la dérive part à la recherche de sa vie passée |
Vous connaissiez le pauvre cow-boy solitaire qui parcourrait les vastes étendues désertiques de l’ouest des Etats-Unis sur son fier destrier. En voici la version moderne, légèrement cacophonique et désastreuse. Ou comment j’ai raté ma vie en croyant être quelqu’un d’autre. Le personnage principal de Don’t come knocking, Howard Spence, est un acteur de western sur le retour et à la dérive, incapable de se contrôler et encore moins de gérer sa vie ou son portefeuilles. Sa lâcheté et son désoeuvrement vont le conduire chez sa mère, une vieille dame épatante qui n’a pas eu de nouvelles de lui depuis trente ans mais qui sait à qui elle a à faire. C’est d’ailleurs l’une des parties les plus savoureuses du film, ces retrouvailles qui n’en sont pas puisque la mère n’est jamais dupe : en faisant la revue de presse de ce fils perdu, elle a pu voir quel mauvais acteur il était.
Pour se débarrasser de ce parasite encombrant, vêtue de bleu dragée et permanentée à souhait, elle le lance sur la piste d’une de ses nombreuses conquêtes qui auraient eu un fils avec lui. A force d’avoir trop joué au cow-boy, Howard ne sait rien faire d’autre. La suite est plus convenue et nous fait échouer dans une ville typiquement vide et acculturée de l’ouest des Etats-Unis, où rien n’a changé depuis le tournage du dernier film de Howard, ni le vent dans la grand rue, ni le désespoir de l’hôtel, ni le sourire de la fiancée, jusqu’au journal d’autrefois qui n’a pas jauni, c’est vous dire. Les enfants illégitimes s’avèrent plus nombreux que prévus, seul Howard est trop cruche pour s’en rendre compte.
Bref, s’il y a quelques jolies scènes dans le dernier film de Wim Wenders, Don’t come knocking risque cependant de décevoir, surtout ce qui ne sont pas trop portés sur la nostalgie US.
Magali Van Reeth |
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