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Carnets de voyage
De : Walter Salles Avec : Gael Garcia Bernal, Mia Maestro, Jaime Azocar
Sortie France le : mercredi 8 septembre 2004
Argentine/Chili/Brésil/Pérou, 2003, 2h06.
Sélection officielle au Festival de Cannes 2004.
Prix du Jury oecuménique.
Sortie en France le 8 septembre 2004.
Avec ce voyage épique de deux jeunes gens à travers le continent sud-américain, c’est non seulement toute la beauté de ces pays-là que le réalisateur nous offre, mais aussi l’itinéraire intime d’un engagement au côté des plus pauvres. |
En 1952, deux étudiants en médecine issu de la bourgeoisie nantie de Buenos Aires, Ernesto Guevara et Alberto Granado, décident de faire un long voyage en moto à travers le continent sud-américain. La moto est une antiquité mais les deux jeunes gens sont plein de fougue et l’esprit d’aventure et de découverte qui les animent leur semblent suffisants pour affronter tous les périls. Ernesto est le grand timide, un peu trop romantique, qui dès le départ se demande s’il n’a pas fait une bêtise en laissant sa fiancée. Mais Alberto est le petit rondouillard dont la gaîté et la gourmandise peuvent convaincre les plus réticents. Ils n’envisagent que des difficultés techniques, pas le choc qu’ils vont subir en découvrant la réalité quotidien de leur continent.
Remarqué dès son premier film Centrao do Brasil en 1998, Walter Salles est un réalisateur brésilien qui tient à revendiquer son identité sud-américaine. Dans chacun de ses films, il s’attache à montrer ce qui vivent les gens ordinaires autour de lui. Pour Carnets de voyage, itinéraire à travers tout le continent, il a pris soin de s’entourer de techniciens venus de plusieurs pays d’Amérique latine, montrant ainsi qu’une unité est possible et qu’elle est le reflet d’une culture commune. Face à la mondialisation, au capitalisme venu d’Amérique du Nord, à la culture fortement imprégnée de l’héritage colonial européen, Walter Salles veut redonner toute sa place à l’Amérique du Sud. S’il a choisi la figure emblématique de Ernesto Guevara, qui allait devenir le révolutionnaire Che, c’est d’abord parce qu’il fut l’un des premiers à prendre conscience de l’injustice flagrante qui régnait sur tout le continent sud américain. L’histoire et la culture des Indiens avaient été complètement détruite ou occulté. Les riches exploitaient les plus pauvres avec l’aval des régimes politiques et le manque d’hygiène et de soin était sidérant. Parce qu’aujourd’hui encore ce qui se passe sur ce continent est généralement ignoré du monde occidental, Walter Salles veut redonner confiance à ses compatriotes en leur rendant un morceau de leur histoire commune.
Mais Carnets de voyage est surtout un film magnifique. Le spectateur est embarqué dans un voyage épique, traversant des paysages sublimes, empreints d’une beauté parfois terrible, où les rencontres sont toujours de grands moments. Et les compagnons de voyage sont si plaisants qu’on ferait volontiers le voyage de retour avec eux ! Film romanesque et saisissant, il plaira à tous les publics.
Au dernier Festival de Cannes, ce film a reçu le 30° prix du Jury oecuménique. Pour lire le texte de motivation et pour plus d’informations sur le Jury œcuménique, cliquez sur htttp://juryoecumenique-cannes.cef.fr
Magali Van Reeth |
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