Genesis
De : Claude Nuridsany et Marie Perennou Avec : Sotigui Kouyaté, le périophtalme, la grenouille rouge de Madagascar, l’araignée pholque, l’iguane marin, l’autruche, le serpent gobeur d’œuf et quelques autres animaux un peu étranges mais toujours magnifiques.
Sortie France le : mercredi 20 octobre 2004
France/Italie, 2003, 1h20.
Un conteur africain raconte les origines du monde et de l’humanité à travers les images de la planète Terre et de quelques uns de ses habitants : un film magnifique qui tente de percer un grand mystère avec beaucoup de poésie. |
Au delà du documentaire classique sur l’origine du monde, Genesis se veut aussi un hommage à la beauté naturelle du monde, mettant en scène de véritables personnages ayant tous un rôle crucial à jouer. Ce rôle est non seulement fondamental pour l’équilibre de la planète Terre mais aussi extrêmement simple : être vivant. C’est à dire être conçu, naître, se développer, se nourrir en détruisant d’autres organismes ou êtres vivants, se reproduire et finalement mourir et se fondre dans l’humus de la planète. Tout un cycle auquel aucun être ne peut se dérober et qui a commencé depuis des millions d’années.
Les origines de la vie et de l’humanité, liées à l’origine de notre planète sont encore un grand mystère et, si on comprend mieux aujourd’hui le « comment », le « pourquoi » est toujours un grand point d’interrogation. A cet immense questionnement, qui est celui de l’origine de tous les hommes, Claude Nuridsany et Marie Perennou apportent une réponse tout aussi scientifique que poétique, non pas tant la poésie émotionnelle de l’homme cultivé mais la poésie brute, élégante et secrète de la beauté du monde. Beauté des paysages volcaniques en activité où le feu fascine, des océans à l’immensité spectaculaire mais surtout beauté de ces animaux étranges comme un hippocampe ou un crapaud, bien éloignés des critères habituels de la beauté !
Au milieu de toutes ces bêtes étranges, un seul mammifère, un homme, un vieux conteur africain qui, du fond de sa case, parle de l’histoire du monde, le nôtre, celui de chacun partage avec tous les autres. Histoire des origines mais surtout du désir. Désir de se reproduire, désir de vivre, de continuer, d’être dans ce monde là. Aucun mystère n’est complètement dévoilé mais tout le film nous relie les uns aux autres, bêtes à cornes, à peau rugueuse ou à écaille, nous avons les mêmes origines. « Etre vivant, c’est tisser une histoire entre un début dont on ne se souvient plus et une fin dont on ne connaît rien ».
Un très beau film à voir en famille.
Magali Van Reeth |
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